Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>

coups de coeur livresques

Dimanche 20 juillet 7 20 /07 /Juil 16:12

Les monologues du vagin
-Eve Ensler -1998 (Balland)

extrait :
(...)
"Mon vagin m'a stupéfiée. Quand est venu mon tour de prendre la parole, je n'ai pas pu
prononcer un seul mot. J'étais muette. Je venais de m'éveiller à ce que la femme qui animait l'atelier
appelait -l'étonnement vaginal- .Je ne désirais rien d'autre que rester allongée
sur mon matelas, les jambes écartées, à examiner mon vagin, jusqu'à la nuit des temps.
C'était mieux que le Grand Canyon, primitif et extrémement gracieux. Ca avait l'innocence
 et la fraîcheur coquette d'un jardin anglais. C'était drôle. Ca m'a fait rire. Ca pouvait
jouer à cache-cache, s'ouvrir et se fermer. C'était comme une bouche.
C'était comme le matin. (...)

   
                                                  °°°O°°°
Parce que j'ai été émue à la lecture de ce livre

Parce que, comme l'auteur, je pense que le vagin est un coeur

Parce que je vous invite à lire le livre, à voir la pièce jouée actuellement

au théatre michel.

Marie.

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 27 avril 7 27 /04 /Avr 15:51

Le chat qui s'en va tout seul.

Ce conte de Kipling se situe dans les premiers temps de l'humanité, lorsque les animaux ne sont pas encore domestiqués.
Tous les animaux donc renoncent à un moment donné à leur liberté sauf le chat, farouche et indépendant. Je suis, dit-il, le chat qui s'en va tout seul. Et il répète cette phrase à l'envi. Imaginez donc ce chat heureux?
Heureux non pas parce qu'il est solitaire mais parce que les êtres qu'il rencontre sur son chemin et avec lesquels il noue des amitiés, sont des chats comme lui, des êtres entiers, des êtres libres.
Et ce chat qui s'en va tout seul connaît le prix de l'amitié et connaît le prix de toute relation authentique et désintéressée.
Kipling - histoires comme ça

J'aime beaucoup les animaux ; ils ont une foule de choses à nous enseigner.

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Dimanche 23 mars 7 23 /03 /Mars 18:38

(...) A ce moment-là, je me rendis compte qu'il y avait une âme tout près de moi. Cétait ma femme Marie-Louise pour l'éternité.

- Marie-Louise (...) vous n'avez pas entendu ce que racontent ces deux imbéciles ?

- Jean, laissez les imbéciles et soyez intelligent (...) C'est n'importe quelle histoire quand elle est racontée par des imbéciles. Tout y est matériellement vrai ; tout y est spirituellement faux.

- Mais enfin, expliquez-moi pourquoi personne ne prend notre mariage au sérieux ?

- Avouez que notre union manque de romantisme.

- On se dit que le mariage fait peur et on rit de se voir marié. (...)

- Et puis,dit Marie-Louise, nous nous sommes mariés tard.

- Ce n'est pas une raison. Le coeur a toujours vingt ans.

- Jean, pour voir le coeur, il faut en avoir. Ils n'en ont pas assez. L'essentiel leur échappe.

- (...) Qu'est-ce qu'on peut faire ?

- En rire de bon coeur. Parce que c'est drôle.

- Mais l'amour est une chose sérieuse (...)

- C'est une fatalité. Le mariage aura toujours quelque chose de prosaïque. L'adultère est plus poétique.

- Mais qu'est- ce qu'une femme idéale ?

- La femme réelle, quand on ne se trompe plus d'idéal.

- Et pourquoi la passion est-elle le seul amour qui intéresse les gens ?

- C'est le seul sublime, à la portée de n'importe qui.

- Quand la passion se refroidit, comment aimer encore ?

- Se regarder soi-même dans le miroir, en ayant à la fois le sens de l'harmonie et celui du ridicule.

- Et les tentations d'infidélité ?

- Vous m'avez toujours dit que les seuls livres valant la peine de leur lecture sont les livres qui disent tout.

- Mais tous les chapîtres ne s'y valent pas.

- Et pourquoi les gens ne rêvent-ils que d'amour romantique ?

- Chacun a son chemin. Certains se marient parce qu'ils s'aiment, d'autres finissent par s'aimer parce qu'ils se sont mariés. Mieux vaut qu'en tout mariage, il y ait l'un et l'autre.

- (...) Pourquoi finit-on par s'aimer une fois marié ?

- Il doit y avoir un rapport au temps et à l'éternité

- Une chose est au présent ce qu'on accepte qu'elle devienne au futur.

- (...) Ce mot d'éternité, le plus beau, le sens de notre vie, le don de notre esprit, l'axe de notre liberté.

- Et qu'est- ce que l'amour humain ?

- Un élan de vie qui se réfléchit, s'intériorise et s'élève au spirituel.En surface, la jeunesse, la beauté, la passion, le plaisir. Dans une première profondeur, la joie, l'honneur, la confiance, l'estime, le respect amoureux, la générosité tendre, l'affection ferme et cordiale. (...)

Jean Guitton : mon testament philosophique.

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 15 mars 6 15 /03 /Mars 19:01

La conférence des oiseaux de ATTAR

***J'ai relu il y a peu cet ouvrage, magnifique à mon sens de l'un des plus grands poètes mystiques de l'ère perse. Sa vie et ses écrits sont parsemés de légendes et "il en est souvent ainsi de ceux qui exaltent durablement les âmes ".

Ce livre dont j'ai choisi cette conférence (non retranscrite dans son entier) est un ami...et, comme les " vrais amis ", il est difficile de le quitter.... parce que l'amour est sa religion et chaque mot un étonnenement, une merveille.

Je l'adresse à un homme...

                                                             ********************************************

L'amoureux rossignol s'avança le premier.

Le front haut, l'âme ardente. Il semblait, à le voir, incendié d'amour. Il chanta. Son babil parut illuminé d'évidence divine. Chaque note offerte à l'air bleu mettait au monde un univers. Sa voix était si juste et si parfaitement accordée à son coeur que ses frères oiseaux en restèrent muets. Il dit à tous ceci :

- Mon corps est le gardien des secrets amoureux. Est-il parmi vous un David au coeur épris de passion pure, que je puisse lui confier les psaumes qui peuplent mes nuits ? Mes chants ont inspiré les plaintes de la flûte et mes mélancolies les arpèges des luths. J'émeus les roses et les amants. Ma musique sans cesse neuve révèle à qui sait la goûter mille trésors éblouissants. Que l'amoureux désir me prenne et je deviens un océan gémissant sous les nuées grises. Qui m'entend perd le sens commun, et pour peu qu'il soit venu sobre, il s'en retourne titubant. La rose, sachez-le, est ma compagne aimée. Quand l'hiver la fâne et l'effeuille, ma musique s'étiole aussi. Mais dès le printemps revenu, que son parfum s'offre à l'air tendre et voilà que je m'ouvre aussi, joyeux, ravivé, confiant. Hélàs, la mort la prend encore et le fou d'amour que je suis en perd le goût des voix vivantes. Qui peut entendre mon secret ? Personne au monde, je le crains. Mon rêve seul perçoit parfois quelques bribes de son murmure. J'aime tant que j'oublie ma vie, ma raison, l'usage du monde. Je ne suis qu'un désir vivant. (...) L'amour d'une rose suffit à combler mes jours et mes nuits. Que pourrais-je ailleurs désirer ? Ô pétales, lèvres rieuses,comment pourrais-je aller sans vous du crépuscule au matin clair ?

La huppe répond ceci :

- Pauvre de toi ! Tu crois aimer ? Mon ami, tu n'es que séduit. Pour une rose aux belles joues voilà ton coeur impénitent changé en pelote d'épines. Ton désir captif d'un mirage se perd en chansons désolées. Fleur périssable, amour passant ne sèment que vaine fatigue. Détourne-toi donc de la rose.Croix-tu vraiment qu'elle te sourit parmi les brises du printemps ? Elle ne fait que rire de toi ! (...)
Qu'est- ce donc l'amour ?
Si séduire n'est pas aimer...
Aimer est-il séduire ?

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 6 février 3 06 /02 /Fév 18:01

Des amitiés particulières...

" L"amitié est une vertu ou du moins ne saurait aller sans vertu. L'amitié n'est pas seulement nécessaire ; elle est aussi belle et noble. L'amitié soulève des controverses. Les uns la font consister dans une sorte de ressemblance et soutiennent que se ressembler c'est s'aimer. D'autres au contraire prétendent que ceux qui se ressemblent se jalousent.
Si l'on s'en tient aux interrogations sur la nature de l'homme, sur les moeurs et sur les passions, nous pouvons nous demander si l'amitié se rencontre chez tous les hommes ou si  les méchants en sont incapables et s'il existe une espèce unique d'amitié comportant des différences de degré ou bien s'il en existe plusieurs espèces.
On n'aime pas n'importe quoi ni n'importe qui, mais seulement ce que l'on estime aimable, c'est-à-dire soit bon soit utile.
N'est considéré comme utile que ce qui procure quelque bien ou quelque plaisir. Mais ce qu'on aime, est-ce le bon en soi, ou bien ce qui est bon pour nous ?
 Cette même remarque vaut également pour l'agréable. Et il semble que dans l'absolu, n'aime que ce qui est bon pour soi.
L'amitié utile, cette amitié qui veut que l'on aime autrui pour son utilité, juste en ayant en vue que son propre intérêt, son propre plaisir, une délectation toute personnelle.
Ici, ce n'est pas l'ami qui compte, c'est ce qu'il est en mesure de procurer, quant aux agréments ou aux avantages escomptés. Dès lors, l'amitié ne naît que de circonstances accidentelles et non des qualités essentielles de l'individu aimé.
Autrement dit, on n'aime pas l'autre pour ce qu'il est mais pour ce qu'il apporte. Aussi cette forme de l'amitié est-elle fragile. Il suffit que l'ami ne reste pas le même, qu'il cesse ce qu'il était, pour qu'il cesse d'être un ami. La cause de l'amitié disparaissant, l'amitié elle-même s'évanouit ; elle n'avait pas d'autres raisons d'être.
Cette forme d'amitié comme nous l'avons évoqué, semble  inspirée par le plaisir et la recherche de sa propre délectation, d'où une promptitude à nouer et rompre des amitiés. Les objets attrayants changent, les amitiés changent d'objets, les plaisirs ne restent pas les mêmes.
LA parfaite amitié semblerait donc être celle des hommes bons et semblables en vertu. Chacun veut du bien à l'autre pour ce qu'il est, pour sa bonté essentielle. Ce sont des amis par excellence, eux que rapproche leur nature profonde et non pas les circonstances accidentales.
 Toute amitié a pour fin le bien ou le plaisir, envisagés soit absolument, soit relativement à la personne aimée. L'amitié atteint au plus haut degré d'excellence et de perfection chez les vertueux. Mais là elle est fort rare parce qu'elle demande du temps et des habitudes communes.
On ne peut en effet se connaître les uns les autres si l'on n'a pas au préalable " consommé ensemble ". Avant de s'accepter, de se lier, il importe que chacun se soit assuré des qualités qui se trouvent dans l'autre et qu'elles aient pu lui inspirer confiance. Le désir de l'amitié peut naître vite ; non l'amitié elle-même. Celle-ci exige d'abord la reconnaissance réciproque.
L'amitié intéressée disparait aussi vite que le gain escompté ; les amis ne s'y aiment pas vraiment ; ils n'apprécient que ce qui leur est avantageux.
Seuls les amis vertueux s'unissent en raison de leur valeur personnelle.
Si l'on admet donc qu'il existe plusieurs espèces d'amitié, seule l'amitié des vertueux est vraie ; les autres formes ne visant que quelque plaisir, ayant en vue un bien, puisque même le plaisir est un bien pour celui qui le cherche. Donc les hommes sans grande valeur morale semblent essentiellement contracter amitié par plaisir ou intérêt ; les gens de bien, à l'inverse, s'aiment pour leurs qualités personnelles et sont donc amis au sens rigoureux du terme.
L'amitié ne saurait pas être une simple attirance ou  une émotion fugitive. L'amitié serait bien plutôt une disposition durable et si l'on peut se sentir attiré par certaines choses, on est loin de l'amitié qui suppose réciprocité, choix délibéré et disposition ferme.
L'amitié vertueuse serait une égalité ; l'ami rendant la pareille à l'autre, rendant ce qu'il reçoit en dévouement et en plaisir désintéressé.
Et pas plus qu'on ne peut être amoureux de plusieurs personnes à la fois, on ne peut avoir beaucoup de vrais amis. Il est en effet difficile de s'éprendre fortement de beaucoup de gens en même temps.
Il est  des amitiés comme des êtres mais seule l'amitié vraie demeure stable et vertueuse. "

Ethique à Nicomaque - Aristote.

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 3 février 7 03 /02 /Fév 14:08

 " Mon adoré, mon absent,
Chaque jour, en grande amoureuse, je me fais belle, et en bonne narcissique j'entends que ce ne soit pas pour rien... mais l'hommage des autres hommes, loin de me contenter, exaspère mon manque de toi au risque de l'égarement. Plus tu me manques et plus les autres hommes, percevant le manque en moi, m'adressent des regards, des paroles et des gestes pleins de désir, et même d'amour...
Oui ils me regardent et ils sont pleins d'amour, douloureusement, délicieusement pleins d'amour...Comme s'ils étaient prêts à tout pour me combler... Et moi qui n'ai envie que de toi, je me dis que je n'ai d'autre choix que de tous les laisser, ou tous les prendre. "

A.Reyes - " la chasse amoureuse "

Toutes les femmes le sont aussi un peu...
Comme cette femme  en amour...
Marie.
2008_0105di6JANVIER20008VISAG0105.JPG

Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 16 janvier 3 16 /01 /Jan 07:21
" Tout, j'aime tout de toi, même ce que tu n'aimes pas chez toi, je l'aime. Je désespère de rencontrer quelqu'un comme toi, avant toi j'étais mort, j'étais en train de mourir (...) Avec toi tout est différent, je t'attendais, je t'aime, j'ai envie de toi, j'ai besoin de toi (...) C'est fou la force que tu dégages, tu rayonnes, tu rayonnes littéralement, (...) Avec toi c'est incroyable je m'aime, j'ai tellement de mal à croire qu'on puisse m'aimer, il y a de la lumière, de la grandeur en toi, tu me plais, tu me rends à moi-même, je n'imaginais pas que tu pouvais être si dou(x), avec toi je suis moi, avec toi, je peux être moi, j'ai toujours cru que je n'étais pas aimable, personne n'a su, comme toi, accéder à mon intimité. (...) Je t'aime partout, en entier. (...) J'ai eu si peur que ton corps n'aille pas avec le mien, que ta peau, le grain de ta peau ne me plaise pas, c'est très important le grain de la peau pour moi (...)

Et lui, l'homme de ses voeux, pourrait lui répondre...

" J'ai besoin que ce soit lisse ici, ici et puis là, tant de femmes à cet endroit ont la peau rêche, j'avais peur, je ne sais pas, que tu fasses un geste, une demande tout à coup qui me choque ou me rebute, je n'étais pas sûr que tes seins soient comme j'espérais, je me suis posé tellement de questions,  la forme qu'ils ont, il y a des seins, comment dire, ils font vulgaires, je n'aime pas que le bout en soit sorti avant qu'on les touche, il y a des seins dont les bouts, toi tu ne peux pas le savoir, toi, mais des seins dont les bouts sont tout le temps saillants, il n'y a pas, comme les tiens, le plaisir de les faire surgir sous la pulpe mouillé comme deux couteaux à marée basse, sous la pincée de sel qui leur fait croire que la mer est revenue. Je n'aime pas les femmes-femmes, j'aime les femmes, comme toi, qui ont l'air d'une fille, les femmes qui font filles, rien ne m'excite plus qu'une fille comme toi, qui n'a l'air de rien, n'a pas l'air sexuel et qui, en fait, cache bien son jeu, qui en a plein la tête en réalité et qui toute seule, ne peut rien, rien du tout, (...) condamnée à attendre l'autre pour être satisfaite, un peu comme ces animaux, tellement touchants, presque tragiques, qui finiraient par mourir de faim si l'homme ne les nourrissait pas, tout, tout ce qu'un homme heureux, abandonné ,en confiance, un homme qui vient de jouir peut dire, avant de sombrer dans le sommeil (...), 

Pourriez-vous, vous,  me le dire ?

Extrait de " c'est fou une fille " de Marie Billetdoux.
Par marie - Publié dans : coups de coeur livresques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus